PLATFORM/NEKFEU Ciel Noir (2019)
PLATFORM / NEKFEU Ciel Noir (2019)
210201

Écrire c’est la première action d’un homme privé de liberté
J’ai pour preuve les noms des prisonniers gravés sur les murs des geôles
Et c’est pur comme l’amour des jeunes
Le murmure des gens s’amplifie, on vit à peine, on meurt déjà
C’est le son des caves qui remonte et dérange ces putains de riverains
Pour partir loin j’ai fraudé, nique le train et ses tarifs pleins
Le béton m’a dit “t’as la tête chaude”
Et le pire dans la vie c’est pas qu’il t’arrive quelque chose
C’est qu’il t’arrive rien
Si l’un des miens fatigue on le relaie
Et si l’un des miens tombe on le relève
Mais si l’un des miens part, je m’en remets pas
Même si je crois qu’on part d’ici-bas pour mieux renaître
On sera là pour sa re-mè
L’un des miens tombe on le relève
On sera là pour sa re-mè

On part seulement pour mieux renaître
Le corps est identifié chez le coroner
Hier encore, il kiffait sur le corner
Quand la vie vient te gifler faut les cojones
Encore une page écornée, un péché authentifié avant qu’on renaisse
Tu veux faire du chiffre et finir couronné?
Tu veux défoncer toutes les portes pour ce courant d’air
Pas-pas-pas encore honnête, je l’avoue
J’ai le cœur en miettes, je n’ai qu’un remède c’est l’amour
Je n’ai que l’eau mais, j’ai l’appui de mes jeunes loups
Y’en a qui me mentent
Y’a des kilomètres devant nous avant qu’on renaisse
Quand ta bonne étoile est pudique
Un ciel noir, une larme qui nettoie les pupilles
Un camé sort une lame dont on parlera plus tard mais qui
Pour le moment ne grave qu’un “au secours” sur les toilettes publiques

Qu’est-ce que tu connais d’un keu-mé qui se shoot?
La survie vaut le prix d’un camé qui souffre
Un homme seul avec une lame sale, soudain
L’âme sort étouffée par le bruit d’une canette qui s’ouvre
On part pour renaître
Un parcours en zig-zag ou parcours honnête
Tout le monde part pour renaître
Qui sera là pour sa re-mè?
J’ai l’amour pour remède
On part pour renaître
Ciel noir, ciel noir

[…]

Au-dessus des nuages le soleil brille intensément
Retour sur terre, le ciel est noir, une mère enterre ses morts
Tous dans le même bateau mais où est-ce qu’on va?
On est tous aveugles dans ce convoi
Les passants ont des masques et dévorent tout comme une masse
Qui ressemble au sans-visage du voyage de Chihiro
Les démons s’amassent autour du corps qu’on ramasse
Et le sang paraît plus noir à l’éclairage d’un gyro
Ils ne pensent qu’au million alors je prends les liasses en eu’
Je finis en haut et deviens lion
L’amour est une essence, la mort est une naissance
Un jour, il ne restera plus rien de ces bouches qui maudissent
Rien de ces horizons flous qui jaunissent
Plus rien de nos mères, de nos fils, de mon disque
Il ne restera rien de ces volcans qui vomissent
Et puis plus un seul écho de l’orage qui tonne
Plus un brin de pollen et plus un gramme de sel
Et plus rien de ces copeaux de nuage qui tournent
Quand des golems de béton armé grattent le ciel
Il ne restera rien des étoiles vacillantes
Qui s’avancent vers le centre de ces galaxies évanescentes
Ni temps, ni dimension, ni sens
L’univers deviendra comme avant sa naissance
Ciel noir

Écrire c’est la première action d’un homme privé de liberté
J’ai pour preuve les noms des prisonniers gravés sur les murs des geôles
Et c’est pur comme l’amour des jeunes
Le murmure des gens s’amplifie, on vit à peine, on meurt déjà
C’est le son des caves qui remonte et dérange ces putains de riverains
Pour partir loin j’ai fraudé, nique le train et ses tarifs pleins
Le béton m’a dit “t’as la tête chaude”
Et le pire dans la vie c’est pas qu’il t’arrive quelque chose
C’est qu’il t’arrive rien
Si l’un des miens fatigue on le relaie
Et si l’un des miens tombe on le relève
Mais si l’un des miens part, je m’en remets pas
Même si je crois qu’on part d’ici-bas pour mieux renaître
On sera là pour sa re-mè
L’un des miens tombe on le relève
On sera là pour sa re-mè

On part seulement pour mieux renaître
Le corps est identifié chez le coroner
Hier encore, il kiffait sur le corner
Quand la vie vient te gifler faut les cojones
Encore une page écornée, un péché authentifié avant qu’on renaisse
Tu veux faire du chiffre et finir couronné?
Tu veux défoncer toutes les portes pour ce courant d’air
Pas-pas-pas encore honnête, je l’avoue
J’ai le cœur en miettes, je n’ai qu’un remède c’est l’amour
Je n’ai que l’eau mais, j’ai l’appui de mes jeunes loups
Y’en a qui me mentent
Y’a des kilomètres devant nous avant qu’on renaisse
Quand ta bonne étoile est pudique
Un ciel noir, une larme qui nettoie les pupilles
Un camé sort une lame dont on parlera plus tard mais qui
Pour le moment ne grave qu’un “au secours” sur les toilettes publiques

Qu’est-ce que tu connais d’un keu-mé qui se shoot?
La survie vaut le prix d’un camé qui souffre
Un homme seul avec une lame sale, soudain
L’âme sort étouffée par le bruit d’une canette qui s’ouvre
On part pour renaître
Un parcours en zig-zag ou parcours honnête
Tout le monde part pour renaître
Qui sera là pour sa re-mè?
J’ai l’amour pour remède
On part pour renaître
Ciel noir, ciel noir

[…]

Au-dessus des nuages le soleil brille intensément
Retour sur terre, le ciel est noir, une mère enterre ses morts
Tous dans le même bateau mais où est-ce qu’on va?
On est tous aveugles dans ce convoi
Les passants ont des masques et dévorent tout comme une masse
Qui ressemble au sans-visage du voyage de Chihiro
Les démons s’amassent autour du corps qu’on ramasse
Et le sang paraît plus noir à l’éclairage d’un gyro
Ils ne pensent qu’au million alors je prends les liasses en eu’
Je finis en haut et deviens lion
L’amour est une essence, la mort est une naissance
Un jour, il ne restera plus rien de ces bouches qui maudissent
Rien de ces horizons flous qui jaunissent
Plus rien de nos mères, de nos fils, de mon disque
Il ne restera rien de ces volcans qui vomissent
Et puis plus un seul écho de l’orage qui tonne
Plus un brin de pollen et plus un gramme de sel
Et plus rien de ces copeaux de nuage qui tournent
Quand des golems de béton armé grattent le ciel
Il ne restera rien des étoiles vacillantes
Qui s’avancent vers le centre de ces galaxies évanescentes
Ni temps, ni dimension, ni sens
L’univers deviendra comme avant sa naissance
Ciel noir