C’est le premier chemin bordé de champs et de platanes qui nous conduisait droit au collège. De la 6e jusqu’à notre entrée au lycée, ce chemin journalier nous a rendu témoins d’une prolifération de pavillons. Nous n’avons pas grandi dans la ville raisonnée, plutôt dans un amalgame urbain, toujours imparfait et instable, mais qui -point positif- s’est révélé être un vrai terrain de jeux. Longer les chemins, frôler les murets, toucher et reconnaitre les matières, couper au travers des arrière-cours, se sentir protégés par les frondaisons végétales. C’est là que nos souvenirs rejoignent nos convictions sur l’architecture. Nous ne recherchons pas tant la beauté que la liberté.