PLATFORM/BOURBOUZE & GRAINDORGE Déja-vu Et Reprise (2020)
PLATFORM / BOURBOUZE & GRAINDORGE Déja-vu Et Reprise (2020)
201026

Nous croyons que la qualité d’une ville doit beaucoup à l’idée de continuité. À ce titre, l’imaginaire urbain, dans toute sa diversité, est un terreau fertile, auquel toute création architecturale doit se référer. L’idée de déjà-vu, ou de reprise (au sens musical du terme) est donc une idée fondamentale en terme d’intégration et dans l’idée que l’on se fait de la nouveauté. Le champ de l’aménagement urbain est en effet aujourd’hui soumis au diktat de l’innovation, comme si innovation rimait forcement avec progrès.

Pourtant, faire en sorte qu’un bâtiment neuf sème le doute sur sa nouveauté, c’est inciter tout spectateur à un questionnement, à une attention renouvelée. De fait dans de nombreuse situations, il faut vaut mieux ne pas inventer, il vaut mieux ne pas innover, ou alors de manière insidieuse et souterraine.

La question de l’ambiguïté, chère à Robert Venturi, est donc centrale, et oriente nos choix, que ce soit dans le définition de la volumétrie et de l’orientation d’un bâtiment, ou dans l’assemblage de deux matériaux. Est-ce récent ou ancien ? Dans quel registre cela s’inscrit-il ? Quelle est sa fonction ? Est-ce grand ou petit ? Est-ce gris ou coloré ? Est-ce brillant ou mat ? Un bâtiment peut soulever ces questions, et échappant à la sidération de la nouveauté ostentatoire, contribuer ainsi à construire un environnement bâti qui s’adresse plus intimement à la perception et aux sens.

La normalité d’un bâtiment est donc moins un objectif qu’un vecteur poétique, car c’est la reconnaissance du familier qui permet d’instiller le doute dans l’esprit du lecteur, du spectateur, ou du passant.

Nous croyons que la qualité d’une ville doit beaucoup à l’idée de continuité. À ce titre, l’imaginaire urbain, dans toute sa diversité, est un terreau fertile, auquel toute création architecturale doit se référer. L’idée de déjà-vu, ou de reprise (au sens musical du terme) est donc une idée fondamentale en terme d’intégration et dans l’idée que l’on se fait de la nouveauté. Le champ de l’aménagement urbain est en effet aujourd’hui soumis au diktat de l’innovation, comme si innovation rimait forcement avec progrès.

Pourtant, faire en sorte qu’un bâtiment neuf sème le doute sur sa nouveauté, c’est inciter tout spectateur à un questionnement, à une attention renouvelée. De fait dans de nombreuse situations, il faut vaut mieux ne pas inventer, il vaut mieux ne pas innover, ou alors de manière insidieuse et souterraine.

La question de l’ambiguïté, chère à Robert Venturi, est donc centrale, et oriente nos choix, que ce soit dans le définition de la volumétrie et de l’orientation d’un bâtiment, ou dans l’assemblage de deux matériaux. Est-ce récent ou ancien ? Dans quel registre cela s’inscrit-il ? Quelle est sa fonction ? Est-ce grand ou petit ? Est-ce gris ou coloré ? Est-ce brillant ou mat ? Un bâtiment peut soulever ces questions, et échappant à la sidération de la nouveauté ostentatoire, contribuer ainsi à construire un environnement bâti qui s’adresse plus intimement à la perception et aux sens.

La normalité d’un bâtiment est donc moins un objectif qu’un vecteur poétique, car c’est la reconnaissance du familier qui permet d’instiller le doute dans l’esprit du lecteur, du spectateur, ou du passant.