Le trou dans ce sol suscite une entrée par effraction, le voleur gagnant, non sans violence, un passage lui permettant d’atteindre l’objet de sa passion criminelle.
Plus littéraire que d’habitude, Cattelan a usé de ses moyens pour désacraliser l’entité du musée.
L’architecture est rompue par un assaut à une institution qui devient une déclaration d’intention.
Le regard furtif et prudent de la figure n’est autre que la métaphore que Cattelan attribue à sa vision de l’art contemporain.
L’artiste choisit de se représenter en une position illicite, en pénétrant en tant qu’intrus dans l’antre sacré d’un musée d’art et d’histoire.
De cette façon, sa pratique artistique est révélée en tant que forme aggravée de cambriolage du système canonique qui nous est imposé et dans lequel nous vivons.